Fiche détaillée
Année : |
1972 |
Kilométrage : |
50 200 kms |
Motorisation : |
Hybride |
Mise en circulation : |
1972-06-01 |
Garantie : |
6 |
Options et équipement
- rétroviseur électrique dégivrant
Commentaires
Services optionnels : Livraison possible dans toute la France. Extension de garantie jusqu'à12 mois. expertise du véhicule Chapitre 1: Le modèle Lancée en 1966, soit moins d'un an après la berline dont il dérive, la version two door saloon de la Silver Shadow fut incontestablement une réussite. Pour preuve, le fabuleux dessin du designer interne Bill Allen restera inchangé tout au long de la production des différentes versions jusqu'en 1980, se poursuivant même jusqu'en 1995 pour la cabriolet. Comme toujours chez Rolls Royce, la magie se trouve dans les détails, et seul un observateur aguerri pourra se rendre compte que les ailes et la face avant, ressemblants comme deux gouttes d'eaux àla berline, sont en réalité totalement différents! A l'exception des phares et des pare choc, pas un élément n'est commun entre les carrosseries 2 portes, fabriquées chez Mulliner Park Ward, et la plus roturière berline. L'obsession du détail vient se nicher jusque dans l'inoxydable calandre, rigoureusement identique àla berline...mais non ! La Corniche bénéficie d'une calandre plus profondes dequelques centimètres...une folie. Déjààl'époque, l'exclusivité était un argument décisif pour les plus riches. Ainsi, l'intérieur bénéficie d'un traitement encore supérieur àla berline. C'est bien connu, chez Rolls Royce, on n'aime pas parler chiffres. Pourtant, l'exclusivité a un prix. Quand une berline est construite en moins de 3 mois, il en faut jusqu'à6 pour assembler une deux portes! Incarnation de l'élégance, la Silver Shadow two door saloon Mulliner Park ward (excusez du peu) sera consacrée àl'écran dans l'affaire Thomas Crown. Le célèbre king of cool en fera sa monture, parfaitement mise en valeur àtravers de multiples plans. Malgré un prix de vente astronomique, le succès est au rendez-vous, et, peut être parce que certains propriétaires manquaient de souffle pour présenter leur voiture jusqu'au bout(??), l'usine décide pour 1971 de baptiser ses versions 2 portes du nom de Corniche. Plaisanterie mise àpart, il faut bien reconnaitre que le nom est bien choisi, synonyme du glamour de la côte d'azur, et des plus belles routes de bord de mer. A cette occasion, de menus changements sont apportés, et notamment quelques chevaux supplémentaires grâce àune carburation différente, et des collecteurs d'échappement plus gros, mais chut, c'est un secret, et l'on n'en sait toujours pas plus sur la puissance dite suffisante des moteurs. En revanche, c'est la révolution sur le tableau de bord, avec une foire aux cadrans encore jamais vue sur une Rolls Royce. Alors qu'on ne parle (toujours) pas de chiffre, on trouve pourtant un immense compte tours noyé dans la ronce de noyer! C'est du jamais vu, et ça ne le sera plus jamais après la refonte du tableau de bord en fin de carrière, sur les ultimes série 1. En 1977, les Corniche reçoivent les mêmes évolutions que la berline, même si, contrairement àcette dernière, l'appellation ne change pas. Pour 1981, la Spirit remplace la Shadow II, et tandis que le cabriolet poursuit son chemin àtravers les décennies, le coupé est arrêté. Seule la Camargue est maintenue en production, et sera le dernier coupé Rolls Royce avant l'ère BMW. Au total, 1875 coupé Corniche seront produits en 14 ans, et 3 fois plus de cabriolets en presque 30 ans. Un coupé est donc un choix d'amateur éclairé qui, tout comme àl'époque, est en quête d'un objet élégant et exclusif. Chapitre 2: L'histoire de cette Corniche Fait assez rare, nous disposons d'un historique documenté. En le parcourant, on découvre que la voiture fut commandée par le garage de l'Athénée, célèbre concessionnaire d'alors en pays helvétique. La facture de l'usine du 20 janvier 1972 précise que la voiture est destinée àêtre exposée au salon de Genève de la même année. Après le salon, la voiture est vendue àsa première propriétaire, Mde Bigar, résidente Genévoise, et livrée le 19 mai 1972. Dans les années 80, la voiture arrive en France, les factures d'entretien mentionne un dénommé Laming, demeurant àParis. En 1989, le concessionnaire officiel pour la France franco britannic effectue une remise en route de la voiture, laissant àpenser que la voiture roule très peu. Le kilométrage relevé est de seulement 23427 kms. En 1991, Cecil cars, àl'époque tout jeune négociant mais aujourd'hui bien connu, sollicite l'oeil expert du cabinet Arnaud Séné pour évaluer la voiture. Son rapport est présent dans le dossier, et confirme le faible kilométrage de 23707 kms. Cecil cars revend la voiture en novembre 1991 àM. Cassard, en loire atlantique, pour la somme de 300 000 Francs. Ce dernier l'a conservé jusqu'en 2015, et la confie àla maison de vente aux enchères Osenat, qui la vend àson dernier propriétaire.  Chapitre 3: Aux rayons X Il est surprenant de constater que le rapport d'expertise de 1991 peut être transposé à2024 sans grand changement. Hormis une évolution du kilométrage à50 000 kms, l'état de la voiture n'a absolument pas changé. Arnaud Séné écrivait àl'époque: excellent état général de fonctionnement, le kilométrage inscrit au compteur est très certainement celui d'origine. Carrosserie en très bon état, peinture refaite de qualité moyenne, chromes et accessoires en très bon état d'origine. Nous partageons cette analyse pour ce qui est de l'état général, quant àla peinture, il est vrai que le voile de peinture effectué probablement dans les années 80 est de qualité moyenne, mais a plutôt très bien vieillit depuis, conférant àl'ensemble de la voiture une séduisante patine. Le pavillon Everflex ne présente aucun défaut. L'intérieur de la voiture est pour sa part entièrement d'origine, nous avons simplement constaté une pigmentation légère et très bien réalisée des cuirs. Les vernis des boiseries sont également d'origine, le temps les a légèrement matifié, mais aucun éclat ni décollement n'est àdéplorer. L'examen des soubassements confirme l'excellent état d'origine de cette Corniche, nous n'avons relevé aucune trace d'accident ni de corrosion. L'essai routier est àl'avenant, avec un moteur qui a conservé toute sa puissance et sa souplesse, une transmission d'une incomparable douceur, et surtout une filtration de la route qu'on ne peut retrouver qu'àbord d'un exemplaire faiblement usé, et parfaitement conservé. La climatisation dont le compresseur avait été remplacé en 1992, fonctionne. Bien évidemment, notre oeil exercé et impitoyable a relevé un certains nombre de petits défaut, dont le cadran de pression d'huile qui ne fonctionne plus, le joint de coffre àrecoller, quelques silentbloc qui arrivent en fin de vie, ou bien encore une condamnation centralisée capricieuse. Nous avons prévu d'effectuer ces menus travaux, afin de livrer un véhicule conforme ànos standards.  Chapitre 4: Notre avis Compte tenu de la rareté du modèle (surtout en version europénne), de son historique parfaitement documenté, du très faible kilométrage et du remarquablement état de conservation de cette Corniche, nous la destinons àun amateur de pièces d'exception, qui saura apprécier àsa juste valeur la qualité exceptionnelle de cet exemplaire, et le préserver.   Chapitre 5 : En images
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